Combien de fois avez-vous lu... "Les Canadiens passent 80% de leur temps à l'intérieur" ? Cette phrase est utilisée depuis des années pour décrire la qualité de l'air ou les services environnementaux, car elle est vraie ! Que se passe-t-il - par exemple pendant l'isolement, la quarantaine ou le travail à domicile - si cette phrase est modifiée en... "Les Canadiens passent 100% de leur temps à l'intérieur, parfois pendant deux semaines ou plus" ?
La pandémie mondiale a changé la façon dont les humains perçoivent nos environnements intérieurs, et ce, pour toujours ! Nous réalisons maintenant collectivement à quel point notre santé est vulnérable face au monde qui nous entoure immédiatement. COVID-19 s'est propagé de la Chine à toutes les parties du monde par contact d'homme à homme. En Italie, nous constatons que le vecteur de transmission le plus prolifique est celui des membres de la famille vivant dans la même maison qu'un individu infecté. L'Organisation mondiale de la santé prévoit désormais deux types de modes de transmission :
De personne à personne par des gouttelettes respiratoires.
Personne à personne par des voies de contact ou des surfaces fomitées.
Les gouttelettes respiratoires sont causées par l'éternuement ou la toux mais peuvent également être causées par la parole si la salive a été pulvérisée. La transmission par contact consiste à tousser sur une table, un comptoir ou une surface dure, puis à transmettre ce viron infecté à une personne par les mains, les yeux, le nez ou la bouche. Cela signifie que la transmission du virus peut se faire par contact indirect à partir de surfaces.
Les pratiques d'isolement et de distanciation sociale aplatissent la courbe, mais n'éradiquent pas l'agent pathogène ! Les personnes infectées sont désormais mises en quarantaine et ne transmettent pas le virus aux surfaces de contact. Ce qui pose les nouvelles voies de transmission du vecteur sera la transmission par contact à partir de personnes asymptomatiques. Un assouplissement proposé des règles de distanciation et d'isolement social de la pandémie augmentera inévitablement la transmission par contact sur le lieu de travail. La transmission par contact pourrait se faire à partir des rampes d'escalier, des poignées de porte, des ascenseurs, des photocopieurs, des téléphones ou des toilettes. Les transports en commun partagent de nombreuses surfaces fréquemment touchées sans espacement des distances sociales.
La réponse à la pandémie pour isoler les personnes à la maison a forcé de nombreuses personnes à se rendre au travail en se précipitant des tables de la salle à manger partout au Canada. Partout dans le monde, les gens aménagent des espaces de travail à partir de leur domicile. Ces solutions soudaines de travail à domicile semblent maintenant fonctionner très bien. Maintenant que les gens se rendent compte qu'ils peuvent travailler à domicile et que le travail est productif, ils ne veulent peut-être pas risquer les transports publics et la forte densité professionnelle du lieu de travail traditionnel.
La pandémie a fait prendre conscience à l'humanité que nos environnements intérieurs sont importants pour notre santé, que ce soit à la maison ou sur le lieu de travail. Les conditions de qualité de l'air sont désormais liées, et de manière très personnelle, à chaque personne touchée par la pandémie. L'environnement intérieur ou bâti est désormais le nouveau champ de bataille post-pandémique pour la santé et la sécurité à l'intérieur des bâtiments. Il faut répondre à certaines questions :
- Mon espace de travail ou ma maison est-il bien ventilé ?
- Les surfaces de contact ont-elles été correctement désinfectées ?
- Mon appareil de chauffage ou de traitement de l'air filtre-t-il les particules virales présentes dans l'air ?
- Le savon ou le nettoyant que j'ai acheté tue-t-il le virus COVID-19 au contact ?
- Y a-t-il trop de personnes dans ce petit espace ?
- Dois-je même être ici ou pourrais-je faire ce travail depuis chez moi ?
La réalité post-pandémique est que les gens, en général, se méfieront des autres personnes. Ils se méfieront de ce qu'ils rentrent chez eux avec d'autres membres de leur propre famille. Il faudra veiller à ce que la maison reste propre et saine. Des efforts seront faits pour l'entretien personnel, l'amélioration de la ventilation mécanique, les questions de densité d'occupation et la qualité de l'air en général. Je constate une augmentation des rénovations de bureaux en sous-sol pour les travailleurs au foyer. Les gestionnaires de copropriétés commerciales augmenteront le nettoyage des couloirs communs, les taux de dilution de l'air frais et les gens commenceront à éviter l'ascenseur. Les consultants en qualité de l'air doivent être prêts à consulter les clients commerciaux et résidentiels concernant les solutions liées au COVID-19, y compris la ventilation, le nettoyage, la filtration, la désinfection aux ultraviolets et les solutions de rénovation des maisons. Je remarque que ma propre entreprise de qualité de l'air connaît une augmentation des demandes de renseignements généraux sur la qualité de l'air, sur la base de récents programmes d'isolation des maisons. "Les temps changent et l'industrie de la qualité de l'air doit faire de même. Soyez prudents.